Lundi dernier, j'ai été invitée par la maitresse de mon fils de 5 ans à parler de mon métier et plus particulièrement de mes livres dans la classe de Grande Section.
C'est non sans une certaine crainte que je suis allée à ce rendez vous en terre inconnue avec mes livres sous le bras.
Je n'avais rien préparé alors qu'eux si !
J'avoue que j'étais intimidée par tous ces yeux qui me scrutaient et avaient l'air d'attendre beaucoup de moi. Mon fils, à la fois réjoui et intimidé de voir sa mère dans sa classe a d'abord caché son visage dans ses mains. Puis il a carrément enfoui sa tête dans son corps avant de finalement tendre le cou fièrement l'air de dire « c'est MA mère ».
Il y en a un qui a dit « t'es la mère de Roman » ce à quoi, j'ai dit « bah ouais sinon je serais pas là mon petit gars mais je serais en train de me dorer la pilule à Cuba ».(en fait j'ai dit oui)
Un autre a ajouté « mais je te connais » ce qui est une évidence puisque je le vois chaque jour à la sortie.
Une autre a révélé avoir une brosse à dents rose. Ok, super.
J'ai donc entamé la conversation : comment nait une idée, comment j'écris des livres, comment on fait pour se faire éditer, est ce que j'écris à la plume (ok donc là j'ai pris 678 ans dans la tronche), est ce que mes enfants m'aident, est ce que j'aime mon métier etc.
J'ai adoré ce moment plein de tendresse, de profondeur, de curiosité.
Une heure plus tard je suis repartie le sourire aux lèvres.
Les enfants sont formidables comme dirait Jacques (Martin pas Chirac).