« J'aime la galette, savez-vous comment? Quand elle est bien faite avec du beurre dedans. Tralala Tralalalalère Tralala Tralalala »
Si toi aussi tu entends cette comptine en ce moment de la bouche de tes enfants (et que ça te reste dans la tête), si tu vois les boulangers afficher des prix de dingues (50 euros la galette!), si tu avais branché le mode « détox » 2013 et puis que en fait tu as lâché face à la frangipane : c'est que la galette des rois a sonné à ta porte.
Le problème de la galette, c'est la fève. La fève peut créer des conflits dans une famille digne de la guerre froide. Combien d'enfants ont détesté leur frère ou soeur qui avaient eu la petite fève EUX ?
Au moment où l'autre a la fève, tu remarques un rictus évident sur la tronche de l'enfant qui ne l'a pas (voire de l'adulte). Combien de gosses ont fait 34 ans de psychothérapie après avoir loupé la part contenant la fève dans leur enfance. Combien se disent « mais je ne suis donc pas le préféré, la vie est trop injuste ». Combien de frustration de ne pas être couronné roi ou reine. Combien de coups de pieds sous la table dans les mollets d'une fratrie à cause de cette petite pépite ?
Celui qui a la fève se sent forcément fort, intelligent, chanceux, leader. Un peu comme celui qui détient la télécommande et qui est donc le maître du zapping « J'ai la télécommande, je suis le chef ». « J'ai la fève, je suis l'élu ».
Je propose donc une galette sans fève. OK c'est nul et tout le monde se fiche de la galette en elle-même.
Ou une galette avec 34 fèves ?
Mieux vaut chanter tiens, ça adoucit les moeurs « »J'aime la galette, savez-vous comment? Quand elle est bien faite avec du beurre dedans. Tralala Tralalalalère Tralala Tralalala »