Hier soir pendant le diner, serialfiston m'a dit « tu sais maman que Nabilla est en prison ? ».
Je lui ai demandé si il savait seulement qui elle était, il a répondu « oui une star de la télé ».
Je suis partie dans une longue explication à mon fils sur la signification, la vraie, du mot star. Je lui ai parlé de Marylin Monroe, Gary Cooper, Ava Gardner, Elizabeth Taylor, Steve Mc Queen, Charlie Chaplin et même d'Angelina Jolie et George Clooney (oh George…). De Victor Hugo, Romain Gary, Hemingway, Molière, Kafka. Brel, Barbara, Edith Piaf, Maria Callas, Mozart, Frank Sinatra.
J'ai essayé de lui faire comprendre que Nabilla n'était pas une star car jamais les émissions de télé réalité (ni même la télé simplement) n'engendraient de stars. Puis je lui ai expliqué qu'elle n'était célèbre « mondialement en France » que pour une phrase idiote sans aucun intérêt. Enfin, j'ai tenté de lui mettre dans la tête que si elle avait poignardé son petit ami, cela était juste glauque et surtout pas intéressant, qu'il se passait des choses autrement plus dingues et passionnantes dans le monde.
« Ah mais à l'école tout le monde en parle. » a t-il balbutié.
Oui et dans les médias aussi, sur Internet aussi, dans les conversations entre potes, partout. Je ne suis moralisatrice, je laisse ça à d'autres MAIS là je frôle l'overdose Nabillienne. Emissions spéciales, psy du comportement, grands titres : est-ce donc ça qu'on a envie de montrer à nos gosses ? L'histoire d'une bimbo connue pour avoir dire « Allo quoi », propulsée chroniqueuse et qui poignarda son mec un soir de dispute ?
J'étais là dans ma cuisine à expliquer à mon gosse le néant.
Sauve qui peut.